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Préparation et riposte aux épidémies en Ouganda, sept 2021

Faits saillants d’une analyse de l’Institute of Development Studies


L’Ouganda est confronté à un lourd fardeau de maladies transmissibles, en plus d’un fardeau croissant de maladies non transmissibles. Malgré de solides systèmes de surveillance et de riposte, d’importantes lacunes subsistent, en particulier en matière de mise en œuvre et dans les zones rurales du pays.



Le programme ACE (l’Afrique contre les épidémies) travaille avec l’Ouganda en vue d’améliorer la sécurité sanitaire et de sauver des vies. L’intégration des perspectives des sciences sociales aux travaux d’appui technique d’ACE procure des avantages considérables. Elle nous permet de mieux comprendre les contextes dans lesquels nous opérons et détermine le soutien que nous apportons. Elle peut également aider à façonner des systèmes de réponse rapide plus efficaces, adaptatifs, fondés sur des données probantes et planifiés en consultation avec les communautés touchées et à risque.


L’Institute of Development Studies (IDS) est un précieux partenaire-ressource d’ACE. Avec notre appui, cet institut a récemment produit une série de notes d’information technique détaillant les principaux problèmes politiques, économiques,

culturels et sociaux auxquels sont confrontés tous

les pays avec lesquels nous travaillons. Voici un

aperçu de son analyse pour l’Ouganda.


Principales considérations et recommandations en Ouganda — résumé


Renforcer le rôle du secteur privé de la santé dans la riposte aux épidémies : le secteur privé de la santé est en grande partie non réglementé et non coordonné. Il représente pourtant près de la moitié de tous les services de santé en Ouganda. Il est possible d’améliorer la riposte aux épidémies à court terme en mobilisant le large éventail d’acteurs du secteur privé de la santé : les propriétaires et le personnel des « pharmacies de rue », les médecins et le personnel infirmier des établissements de santé privés, ou encore les guérisseurs traditionnels. On peut leur dispenser une formation et des mécanismes pour faire le lien avec un système national de riposte aux épidémies.


Collaboration avec les guérisseurs traditionnels : les guérisseurs traditionnels et spirituels ainsi que les herboristes fournissent des services médicaux complémentaires et alternatifs en Ouganda, qui varient selon les groupes culturels. Il peut être utile de procéder à une évaluation systématique des croyances en matière de santé, des étymologies locales et des interprétations des maladies dans chaque culture. Le respect des différentes croyances et pratiques médicales peut faciliter l’instauration de relations de collaboration, en vue de mieux lutter contre les épidémies.


Coopération avec les spécialistes des sciences sociales : Les institutions universitaires jouent un rôle clé en apportant leur expertise technique au Ministère de la santé ougandais, aux bureaux de santé de district et à d’autres acteurs non gouvernementaux. En collaborant avec les spécialistes locaux des sciences sociales, le pays peut s’appuyer sur la recherche actuelle et l’expérience acquise au niveau national pour fournir rapidement des renseignements. Cela permettrait de renforcer l’efficacité de la riposte aux épidémies et de l’adapter à des régions particulières.


Confiance et engagement de la communauté dans la riposte aux épidémies : ce facteur essentiel détermine quand et comment les communautés suivent les conseils de santé publique. Les orientations en matière de santé publique et les services de santé doivent être adaptés aux différentes populations, à leurs préférences culturelles et aux contraintes liées à leurs moyens de subsistance. Il est également essentiel d’obtenir un engagement significatif de la communauté. La collaboration avec des interlocuteurs reconnus permet de renforcer l’adhésion de la communauté aux activités de riposte aux épidémies. Elle peut passer par un travail avec des organisations non gouvernementales, d’autres organisations communautaires, des chefs religieux ou des responsables locaux.


Adapter les systèmes et les ripostes aux besoins des personnes vulnérables : il convient de recenser les besoins des populations vulnérables au niveau local. Par exemple, les vulnérabilités des pauvres des villes ougandaises, des populations frontalières, des réfugiés et des personnes déplacées, des Karamojong, des jeunes, des femmes et des filles doivent toutes être prises en compte. Les ripostes aux épidémies doivent inclure des approches spécifiques pour réduire ces vulnérabilités en période d’épidémie, notamment en examinant comment la prestation de soins peut exposer les femmes à un risque accru de maladie.


La note d’information technique de l’Institute of Development Studies (IDS) pour l’Ouganda a été préparée par David Kaawa-Mafigiri, Francis Kato et Megan Schmidt-Sane.


Lire le document complet (en anglais):


Septembre 2021

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