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Préparation et riposte aux épidémies en Côte d’Ivoire, sept 2021

Faits saillants d’une analyse de l’Institute of Development Studies


La Côte d’Ivoire est confrontée à un double fardeau : les maladies transmissibles et les maladies non transmissibles. Par ailleurs, la capacité de l’État à gérer son système de santé s’est dégradée suite à près d’une décennie de crise politique (de 2002 à 2011). Le pays a cependant connu une plus grande stabilité politique et une croissance économique soutenue dans les années qui ont suivi la crise. Cela indique qu’il est possible d’élargir le soutien à ses systèmes de santé.


Le programme ACE (l’Afrique contre les épidémies) travaille avec la Côte d’Ivoire en vue d’améliorer la sécurité sanitaire et de sauver des vies. L’intégration des perspectives des sciences sociales aux travaux d’appui technique d’ACE procure des avantages considérables. Elle nous permet de mieux comprendre les contextes dans lesquels nous opérons et détermine le soutien que nous apportons. Elle peut également aider à façonner des systèmes de réponse rapide plus efficaces, adaptatifs, fondés sur des données probantes et planifiés en consultation avec les communautés touchées et à risque.


L’Institute of Development Studies (IDS) est un précieux partenaire-ressource d’ACE. Avec notre appui, cet institut a récemment produit une série de notes d’information technique détaillant les principaux problèmes politiques, économiques, culturels et sociaux auxquels sont confrontés tous

les pays avec lesquels nous travaillons. Voici un

aperçu de son analyse pour la Côte d’Ivoire.


Principales considérations et recommandations en Côte d’Ivoire — résumé


Amélioration de l’infrastructure de santé : des financements supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la qualité des services et l’accès à ces derniers, en particulier pour les communautés rurales. Il est nécessaire pour cela d’investir dans un personnel qualifié, des installations, du matériel et des fournitures médicales.


Se concentrer sur les politiques et la planification : alors que le système national s’appuie essentiellement sur la médecine curative, il est possible de se concentrer davantage sur les dimensions sociales et les facteurs de la maladie, en insistant sur la prévention plutôt que sur le seul traitement.


Renforcer la collaboration : des systèmes parallèles opèrent dans les secteurs privé et public, ainsi que dans les secteurs de la médecine conventionnelle et de la médecine alternative. Une plus grande entre ces secteurs est nécessaire. Pour ce faire, il est possible d’utiliser les mécanismes informels actuels. Toute coordination doit également inclure les praticiens alternatifs.


Améliorer les données : le manque d’informations sur l’organisation et le fonctionnement des structures de santé centrales et régionales, ainsi que sur les populations vulnérables, nuit à l’efficacité de la préparation et de la riposte aux épidémies. L’État pourrait tirer parti des agents de santé communautaires et de l’infrastructure de santé déjà en place dans les villages pour développer des mécanismes de compte rendu et d’orientation s’appuyant sur des solutions à faible technologie telles que les SMS.


Renforcer la confiance : les crises ont profondément affaibli les liens sociaux et la confiance dans les autorités politiques. Il convient d’adapter la prestation de services de santé aux coutumes et besoins locaux. En outre, le personnel de santé et les agents de santé bénévoles doivent être recrutés localement dans la mesure du possible, afin de renforcer l’appropriation locale des soins de santé.


Inégalité en matière de santé : le manque d’accès aux établissements de santé publics dans les zones rurales implique que peu de personnes y cherchent des soins et que bon nombre d’entre elles se tournent vers des prestataires alternatifs. Cela influence les perceptions du secteur de la santé et sape la confiance dans le système de santé. L’État doit soutenir l’investissement dans l’infrastructure de santé publique et le personnel de santé dans les régions mal desservies.


Jeter des ponts entre les communautés et le système de santé : les services de santé doivent être adaptés à la réalité des malades, à leurs vulnérabilités locales et à leurs croyances en matière de santé. À défaut, les malades pourraient rester dans l’ombre ou migrer à l’étranger au lieu de chercher de l’aide. Il peut être avantageux d’étendre le modèle des agents de santé communautaires et d’engager des prestataires alternatifs de soins de santé, en vue de soutenir la surveillance, la communication sur les risques, l’administration de traitements et l’orientation. Une meilleure compréhension interculturelle peut faciliter l’adaptation de la communication sur les risques aux populations à risque.


Engagement communautaire dans la préparation et la riposte : à l’heure actuelle, les communautés sont rarement impliquées dans le secteur de la santé ou dans la riposte aux épidémies. C’est un problème vis-à-vis de la communication sur une maladie ou une épidémie. Cela implique en effet que les rumeurs progressent de manière incontrôlée. Des approches de communication plus inclusives doivent être adoptées. Le pays peut remédier à la confusion et à la désinformation, et inciter au soutien.


La note d’information technique de l’Institute of Development Studies (IDS) a été rédigée par Firmin Kra et Megan Schmidt-Sane.


Lire le document complet :


Septembre 2021

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